Mon expérience du WordCamp Paris 2018

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CC BY Olivier Gobet

Maintenant que le bilan officiel de cette Ă©dition anniversaire est publiĂ©, je peux vous parler plus personnellement de mon expĂ©rience en tant que coordinateur de son organisation. Je vous l’avais promis Ă  la fin dĂ©cembre 2017 : je tiens cette promesse avec quelques jours de retard 🤗

Il semble important de préciser que les mots qui vont suivre n’engagent que moi, je le précise car j’ai pu constater que parfois certain·e·s n’arrivaient pas à faire la part des choses…

L’organisation centrale des WordCamps l’appelle « organisateur primaire », certains parlent de « lead orga », de mon coté, je préfère envisager le rôle que j’ai tenu dans l’organisation de ce WordCamp comme celui qui coordonne une équipe de contributeurs en essayant d’y maintenir une bonne harmonie et une certaine efficacité.

Dans le détail, c’est celui ou celle qui :

  • allume la mèche en soumettant l’application,
  • propose un positionnement pour l’édition de la rencontre communautaire,
  • dĂ©finit la taille de la flamme lors du cadrage budgĂ©taire avec l’organisation centrale des WordCamps,
  • assure l’interface avec les dĂ©putĂ©s communautaires de l’organisation centrale des WordCamps,
  • constitue l’équipe des contributeurs de l’organisation et lui propose les règles du jeu pour leur collaboration,
  • donne l’exemple en prenant un ou plusieurs domaines de l’organisation en charge (je me suis chargĂ© de la gestion du lieu en duo avec Eric et du budget du WordCamp),
  • entretient cette flamme pendant la phase de prĂ©paration en franchissant une sĂ©rie de jalons,
  • transmet aux organisateurs les questions/commentaires issus du site Web du WordCamp qui les concernent ou y rĂ©pond directement.
  • tente de faire briller la flamme le plus intensĂ©ment possible le jour J tout en veillant Ă  ce qu’elle ne brĂ»le pas les diffĂ©rentes Ă©quipes du rassemblement !

Tenter d’orienter le positionnement d’un WordCamp.

Je prends volontairement une double précaution car je me rappelle de ce que mes études m’ont appris sur ce sujet. On a beau vouloir imprimer notre vision d’un produit (ou d’un événement dans notre cas), on peut même multiplier sa communication : ce sont quoiqu’il arrive les consommateurs qui la définissent.

WordPress Community Summit 2017: Attendees and Agenda Summary

Si j’avais, depuis 2015 et après 3 participations au WordCamp de Paris, déterminé mes attentes à propos d’un tel rassemblement, ma participation au sommet communautaire de WordPress en 2017 m’a permis de bénéficier d’éclairages, de points de vue et d’un aparté avec Jenny durant une pause très instructifs pour confirmer ou infirmer chacune de ces attentes. Je me suis notamment aperçu que ma vision et mes espoirs quant aux résultats d’un WordCamp étaient très proches de ceux de l’organisation centrale des WordCamps.

En résumé, je crois qu’il y a principalement deux tendances pour installer l’identité d’un WordCamp : celle du spectaculaire ou celle du communautaire. Chacune d’entre elles a ses avantages et ses inconvénients. Je suis naturellement beaucoup plus attiré par la seconde.

Le 15 juin 2017, j’ai assisté à la concrétisation du premier évènement auquel j’ai contribué de manière très significative aux côtés de Rocío : le « contributors day » du WordCamp Europe. Il a réunit 500 contributeurs répartis sur les 2 étages du business center des docks de Paris (mes rotules s’en souviennent encore !). Ce format de rencontre est vraiment, et de loin, mon préféré.

https://2017.europe.wordcamp.org/2017/03/10/welcome-to-the-wceu-2017-contributors-day/

Comme je l’écris dans l’article ci-dessus, c’est « imho » le format qui permet d’apprendre le plus vite au sujet de WordPress et de l’ensemble de ses domaines. Les deux jours suivants, j’ai bien entendu assisté à certaines conférences du WordCamp Europe mais j’ai surtout guidé une micro équipe constituée de 2 jeunes techniciens de Seekat pour la mise en place, le suivi et la résolution de problèmes en lien avec le raccordement filaire et wifi à Internet du WordCamp Europe et de son After Party.

https://www.meetup.com/wordpress-ile-de-france/

Ma participation régulière aux rencontres du groupe WordPress d’Ile de France m’a également permis d’écouter les retours d’expérience de ses membres vis à vis du gigantisme du WordCamp Europe et de me rendre compte de leurs aspirations à un dosage plus important des aspects communautaires, de proximité et d’intimité pour notre rencontre annuelle. Si un WordCamp est très ouvert et accueille toute personne quelque soient son origine et ses différences, les membres de ce groupe représentent, selon moi, son cœur de cible.

Même si j’avais une furieuse envie d’intégrer une journée des contributeurs au WordCamp Paris 2018, je dois avouer que j’ai douté de son potentiel succès auprès des participants de cette rencontre (seuls 52 français ont participé à celui du WCEU 2017 : cette statistique m’a vraiment refroidit d’autant que le nombre de franciliens a forcément été inférieur). Je l’ai donc écarté pour l’édition 2018.

Enfin, je savais que 2018 venait après 2017 et surtout 2016. Le WordCamp Paris 2016 s’était déroulé dans un lieu somptueux à la fois pour les participants et les sponsors : cette référence nous serait rappelée par ces deux populations quoique nous échafaudions pour 2018.

https://2016.paris.wordcamp.org/resultats-du-sondage/

J’ai donc pensé que m’appuyer sur les suggestions émises lors de son enquête de satisfaction serait intéressant pour l’évènement que nous avions à dessiner pour 2018. D’ailleurs, si vous les relisez vous vous apercevrez que certains moments de notre WordCamp ont tenté de les mettre en oeuvre.

CC BY beAPI

Voici donc le cheminement du positionnement 2018 du WordCamp de Paris : une rencontre communautaire dédiée à WordPress pour apprendre, approfondir, contribuer et s’amuser ensemble. Cerise sur le gâteau, 2018 marquait 10 années de WordCamps à Paris : ça se fête !

La quĂŞte du lieu du WordCamp.

Vu de ma fenêtre le lieu est accessoire, ce qui importe le plus à mes yeux c’est notre volonté de nous rassembler pour contribuer à WordPress. Or tout au long de l’année : on le fait, la plupart du temps, à distance grâce à Internet et à la multitude d’outils collaboratifs ou de mise en relation qui existent. Le simple fait de se retrouver « IRL » une fois par an constitue un premier apport d’intensité formidable.

Tou-te-fois, le choix du lieu est une étape très importante pour un WordCamp. C’est lui qui validera la ou les dates ainsi que les horaires de l’événement, le nombre de personnes qu’il pourra accueillir et influera énormément par la suite sur la restauration des participants et les installations mises à la disposition des sponsors (source de financement principale de tout WordCamp).

CC BY Christophe Perrin

Fin juillet 2017, lorsque j’ai dû arrêter mon choix, j’ai privilégié la certitude pour compenser les nombreuses zones d’ombre de notre organisation d’alors (l’équipe d’organisation ce n’était que moi et Olivier) car c’était la première fois que j’étais confronté à ce type de décision. Deux lieux restaient dans ma « shortlist » finale : celui de 2016 et celui qui avait accueilli le plus grand nombre de WordCamps Paris de son histoire : la « MAS ». Personnellement, si je n’avais pris que mon confort en ligne de compte, j’aurais choisi celui de 2016 car il est à une vingtaine de minutes à pied d’où j’habite !

J’ai préféré opter pour une certaine cohérence vis à vis du positionnement du WordCamp et de la valeur émotionnelle de la « MAS » qui cadrait mieux avec l’idée d’une célébration communautaire.

Par ailleurs, je n’ai pas souhaité prendre un risque trop important par rapport à notre ambition en nombre de participants. Le WordCamp 2016 a accueilli 418 des 495 personnes qui avaient achetées un billet, le WordCamp Europe 2017 a rassemblé 346 des 480 français qui avaient réservés leur siège. Aussi 250 à 300 personnes, étant donné la pente de la courbe de participation que je viens de tracer, m’a semblé être un objectif raisonnable et atteignable.

La différence de coût locatif entre les deux lieux, étant donné la capacité et la durée visée, était de surcroit fortement favorable au lieu établi dans le 13e arrondissement de Paris. Je l’ai donc choisi.

Formaliser un budget prévisionnel.

A l’issue de mon entretien avec l’organisation centrale des WordCamps, entretien durant lequel notre projet de rencontre communautaire a été validé, il m’a été demandé de travailler sur un budget prévisionnel.

L’intérêt de cet exercice est de profiter de l’expérience du député communautaire de WordPress pour passer en revue les différents postes de dépense que nous devons compenser par des revenus. C’est également le moment où nous recevons un premier revenu : celui du sponsoring global des WordCamps, élément hyper important dans la mesure où il nous permet de couvrir les premières dépenses.

Plus nous disposons d’éléments quant aux contenus du projet de WordCamp, plus notre première approche budgétaire sera cohérente. Je me suis notamment aperçu qu’il était important d’avoir une idée assez précise :

  1. du nombre d’interventions et donc d’orateurs (nous pouvons le déduire de la durée en jour(s) du WordCamp, de son amplitude horaire, et du nombre de salles mises à notre disposition par le lieu),
  2. de la taille de notre staff (équipe d’organisation et de volontaires le jour de l’évènement),
  3. des plans de sponsoring que nous proposons (liste des niveaux, quantité et prix pour chacun d’entre eux),
  4. du nombre de participants (étant donné que nous les réunissons à l’occasion des remarques d’ouverture et de clôture dans une même salle : ce nombre coïncide souvent avec la capacité maximale de notre plus grande salle).

Grâce aux combinaisons de ces éléments :

  • avec 3. & 4. nous avons une Ă©valuation des recettes locales (sachant que le prix d’une journĂ©e de WordCamp est imposĂ©e et vaut 20 euros),
  • avec 1. & 2. & 3. nous pouvons chiffrer le coĂ»t du dĂ®ner des orateurs (nombre de personnes pour le staff, les orateurs et les sponsors),
  • avec 1., 2., 3. & 4. nous pouvons Ă©valuer les coĂ»ts pour la plupart des autres postes de dĂ©pense (restauration, badges, t-shirts, soirĂ©e de clĂ´ture, etc..)

Il faut garder à l’esprit qu’un sponsor, un organisateur, ou un volontaire doivent pouvoir venir et que ce sera autant de billets en moins disponibles à la vente pour les participants. Nous avons également prévu un poste pour la sécurisation de l’accès au lieu de l’évènement, c’est malheureusement devenu un impératif étant données les menaces extérieures auxquelles nous sommes exposés.

Notons que le site Internet du WordCamp propose un outil très bien fait pour enregistrer ce budget prévisionnel, mettre à jour au fur et à mesure le budget « de travail » du WordCamp, facturer les sponsors, payer les fournisseurs et demander des remboursements.

L’équipe des organisateurs.

CC BY Olivier Gobet

Sa constitution

Cette année nous avons ouvert pour la première fois la contribution à l’organisation du WordCamp de Paris en publiant un appel à organisateurs. Comme le 3 août 2017, nous n’étions que deux, ça peut paraître logique. Je crois cependant que l’appel à organisateurs devrait être systématisé pour tout WordCamp et ce même si l’équipe d’organisation est déjà constituée.

Je vois plusieurs bonnes raisons de le faire :

  • c’est un moyen très pratique pour obtenir l’engagement des organisateurs Ă  respecter la charte des WordCamps ;
  • c’est un bon moyen d’intĂ©grer progressivement des personnes motivĂ©es car candidates et de profiter de leurs regards neufs car candides ;
  • c’est un moyen de couvrir le risque de domaine d’organisation Ă  dĂ©couvert, si l’un de vos organisateurs est contraint de renoncer Ă  l’aventure en cours de route, grâce Ă  la constitution d’un volant de remplacement ;
  • c’est un moyen intĂ©ressant de commencer Ă  communiquer sur le positionnement de votre rencontre communautaire lors de la publication de l’appel.

Sa collaboration

Avant toute chose : les organisateurs sont des contributeurs bénévoles qui mettent à la disposition du WordCamp du temps et de l’énergie en plus de leur activité professionnelle et au détriment de leur vie personnelle. Je pense qu’il est important de bien garder cette donnée en tête car cela a plusieurs impacts sur l’organisation de la collaboration :

  • la rĂ©partition des tâches doit ĂŞtre la plus Ă©quitable et cohĂ©rente possible,
  • la polyvalence et le dĂ©passement du pĂ©rimètre des rĂ´les doivent ĂŞtre encouragĂ©s,
  • l’innovation, la prise de risque et l’erreur doivent ĂŞtre acceptĂ©s,
  • la prise de dĂ©cisions et d’initiatives doit ĂŞtre soutenue et secondĂ©e,
  • la transparence et l’accès de tou·te·s Ă  tout doivent ĂŞtre recherchĂ©s,
  • la valorisation des efforts de chacun·e ainsi que leur remerciement sont essentiels,
  • la vigilance sur le respect des jalons est primordiale : en cas de dĂ©rapage, il ne faut pas hĂ©siter Ă  proposer notre aide Ă  l’organisateur en difficultĂ©,
  • il faut pouvoir continuer Ă  progresser malgrĂ© l’indisponibilitĂ© de certain·e·s tout en s’assurant qu’ils ou elles pourront se maintenir Ă  jour,
  • la critique ou le dĂ©saccord doivent s’accompagner de propositions alternatives.

Par ailleurs, plus l’équipe est grande plus il est compliqué de trouver des disponibilités communes pour échanger à l’occasion de « conf calls ». On peut toutefois compenser en mettant en place des outils de discussions asynchrones et en partageant des compte-rendus réguliers.

Pour information, lors de la phase de préparation du WordCamp Paris 2018, nous nous sommes réunis à douze reprises (soit un peu moins de 2 fois par mois). Si à aucun de ces moments conviviaux nous n’avons été au complet : ça ne nous a pas empêché de progresser collectivement. Je note cependant que la période qui correspondait à ma pause déjeuner était la plus propice à maximiser le nombre de participants (et sans doute à s’assurer que je ne sois pas trop bavard !).

Une de ces réunions est très importante : celle du lancement. C’est l’occasion de proposer la manière de collaborer que nous pensons la plus efficace, d’indiquer qui fait quoi, les outils disponibles et de partager le positionnement ainsi que les objectifs du WordCamp.

C’est la réunion que j’ai le plus préparé en formalisant beaucoup d’éléments et notamment des fiches décrivant chacun des rôles d’organisation ainsi que des principes de fonctionnement qui me paraissent fondamentaux :

  • chacun·e est autonome sur son domaine et l’arbitre (prend les dĂ©cisions, fixe les Ă©chĂ©ances..) ;
  • chacun·e est encouragé•e Ă  mettre en commun sur le « P2 » des rĂ©capitulatifs rĂ©guliers de ses progrès pour nous maintenir informé·e·s et informer notre volant de remplacement * ;
  • chacun·e est encouragé·e Ă  rĂ©diger des articles sur le site paris.wordcamp.org pour partager au sujet des travaux accomplis. Nous sommes tou·te·s les administrateur·rices de ce site ;
  • notre action ne doit pas ĂŞtre ralentie par la recherche absolue d’un consensus. A l’issue de l’échĂ©ance fixĂ©e, fin des dĂ©bats et mise en oeuvre ;
  • un certain nombre de guides/outils peuvent nous aider dans nos travaux : les jalons d’un WordCamp, notre description des rĂ´les sur le Google Drive du WordCamp et bien entendu le guide officiel d’organisation d’un WordCamp (en) ;
  • chacun·e doit ĂŞtre exemplaire en respectant (et en faisant respecter) le code de conduite et la charte des WordCamps.

*Le « P2 » est un site WordPress utilisant le thème P2 auquel l’équipe d’organisation étendue (incluant le volant de remplacement) avait accès. Je regrette énormément le silence absolu des organisateurs de secours malgré des appels à contributions ou à questions. Si vous êtes un organisateur de ce type et que vous pouvez contribuer de la sorte : faites le. Ce sera un excellent moyen pour vous de démontrer votre intérêt, vos compétences et les organisateurs en place s’en souviendront le moment venu. Je pense également qu’il est intéressant d’associer encore plus de populations à ce type d’outil comme les sponsors et les volontaires pour favoriser la contribution et la richesse des points de vue.

Ses configurations resserrées

Il nous est également arrivé de nous réunir en plus petits comités. Je pense notamment au duo formé par Thomas et Eric pour les travaux de conception et d’impression du badge d’accès du WordCamp ou encore lors de la définition des contenus des plans de sponsoring. Sur ce sujet, après un travail préliminaire de Laurent, nous avons organisé une réunion commune avec Julio et Thierry pour rapidement valider la visibilité de chaque niveau de sponsoring sur le site web, sur le lieu de l’événement et sur celui de l’after party. La publication de l’appel à sponsors est en effet un élément très important de la réussite du WordCamp, cette année nous l’avons ouvert presque 5 mois avant le jour J (contre 3,5 mois en 2016 ou 3 mois en 2015 à titre comparatif), ce qui nous a permis grâce aux réponses de nos partenaires de très rapidement nous rassurer par rapport à la tenue de notre budget préliminaire.

Sa proximité avec l’organisation centrale des WordCamps

Les membres de l’organisation centrale des WordCamps jouent un rôle essentiel dans la réussite des WordCamps. Ils apportent un cadre protecteur, des outils, des conseils et nous libèrent des préoccupations liés à la gestion des encaissements et décaissements des fonds pour nous permettre de nous concentrer sur le coeur du WordCamp.

Je me suis également chargé de la coordination entre l’équipe et cette organisation centrale des WordCamps. Nous l’avons sollicitée à de nombreuses reprises sur des points particuliers comme le contenu des plans de sponsoring, la mise en place de notre dispositif d’accessibilité pour les personnes ayant des difficultés d’audition, et chaque fois que nous avions des doutes par rapport au respect de la charte des WordCamps, des marques « WordCamp » et « WordPress » ou encore de la licence GPL de notre projet open source.

Elle a toujours rĂ©pondu avec une très grande rĂ©activitĂ©, ce qui est super apprĂ©ciable d’autant plus lorsqu’il s’agit des mises en paiement des factures des fournisseurs 👍

J’ai également partagé avec elle des points réguliers sur l’avancée de nos travaux tout au long de la phase de préparation et à l’issue de notre rencontre communautaire.

Ses outils collaboratifs

Je crois qu’un outil de type Slack ou Stride est quasiment devenu indispensable pour échanger de manière asynchrone ou synchrone et surtout ordonnée. Je crois cependant qu’il est important de veiller à ce que chaque idée partagée soit remerciée et félicitée avant d’éventuellement être discutée et améliorée ou abandonnée et tout particulièrement sur ce type d’outil.

Un répertoire commun pour échanger des fichiers de type Google Drive ou Dropbox est également très utile. L’avantage du premier est que nous pouvons créer des questionnaires très facilement et exploiter les réponses tout aussi simplement.

Pour nos douze réunions audio : à la suite de difficultés avec Google Hangout (nombre de participants limité), nous avons opté pour Skype. Zoom.us est une autre possibilité à laquelle j’ai renoncé car l’offre gratuite ne permet de réaliser des réunions de groupe que durant 40 minutes (je suis trop bavard pour que ça colle!).

Nous avons également mis en place d’autres outils pour cette édition 2018 :

  • un groupe flickr pour centraliser toutes les photos du WordCamp de Paris, l’avantage du groupe est qu’il permet aux photographes de garder la paternitĂ© sur leurs chefs d’oeuvre.
  • un compte GitHub pour la collaboration sur le design du site officiel du WordCamp et les extensions WordPress que nous avons crĂ©Ă©es et utilisĂ©es pour organiser la rĂ©colte des propositions de sujets de confĂ©rence ou d’activitĂ©s participatives.
  • une chaĂ®ne YouTube pour diffuser l’évènement en direct.

La communication « externe »

Même si ce n’était pas un de mes domaines de contribution, en passant Valérie a excellemment oeuvré sur le sujet, je pense qu’il est important de dire quelques mots sur cette partie très importante d’un WordCamp.

Si les media sociaux sont d’incontournables relais, je crois qu’il est hyper important de commencer à démontrer les fabuleuses capacités de WordPress en publiant régulièrement sur le site officiel du WordCamp.

https://2018.paris.wordcamp.org/2017/11/09/mathieu-viet-coordinateur-du-worcamp-paris-2018/

Étant donné notre positionnement communautaire et commémoratif nous avons décidé :

  • de poster des interviews de chacun des membres des Ă©quipes des organisateurs, des orateurs et des volontaires.
  • de complĂ©ter les prĂ©sentations des sponsors « mĂ©talliques » (platine, or, argent, bronze) par un article spĂ©cifique pour remercier l’ensemble des micro-sponsors.
  • de retracer l’histoire des dix annĂ©es de notre rassemblement communautaire parisien. Cette sĂ©rie d’articles permettant, par ailleurs, de faire dĂ©couvrir le concept de WordCamp Ă  celles et ceux qui n’y Ă©taient pas encore familiers.
https://2018.paris.wordcamp.org/2017/11/15/un-wordcamp-cest-avant-tout-une-serie-de-conferences-sur-wordpress/

Par ailleurs, chaque organisateur·trice a publié un article pour présenter ses réalisations : ce sont les mieux placé·e·s pour en parler et ils·elles l’ont admirablement fait. En complément nous avons publié des points d’étape à 100 et à 50 jours de l’événement ainsi qu’un bilan final une fois le budget bouclé. Ces informations étaient pour nous l’occasion d’associer plus intimement la communauté avec les progrès de son rassemblement et de partager nos pratiques avec celles et ceux qui souhaitent se lancer dans l’organisation d’un WordCamp prochainement.

https://2018.paris.wordcamp.org/2017/10/02/un-logo-pour-ton-anniversaire/

Vous avez réagi directement à ces articles en postant 44 commentaires et des discussions sont intervenues sur les media sociaux, j’aurai personnellement adoré que chacun·e concède l’effort supplémentaire de remplir un rab d’un ou trois champs de formulaire pour que l’ensemble des conversations interviennent sur le site du WordCamp.

Enfin, je regrette de ne pas avoir trouvé le temps pour communiquer beaucoup plus auprès des membres de notre groupe meetup. Je l’ai fait à l’occasion de mon intervention sur Gutenberg du 8 février dernier, mais je reconnais que c’est insuffisant. Pour le prochain WordCamp Paris, c’est un des points d’effort personnel que je souhaite améliorer.

Deux extensions WordPress au service d’une sélection des contenus plus participative.

L’application pour le WordCamp Paris 2018 a été validée tout début août par l’organisation centrale des WordCamps. Sitôt confirmée, j’ai étoffé mes contributions au projet « WordCamp Talks » en le forkant sur le GitHub du WordCamp Paris.

Nous l’avons utilisé pour organiser la collecte des propositions de conférence pour le WordCamp. Deux de ses fonctionnalités ont été très intéressantes pour nous faire gagner du temps et rendre la démarche de sélection des conférences plus ouverte :

  • la possibilitĂ© d’intĂ©grer Ă  l’aide de l’outil d’importation du site WordPress du WordCamp les confĂ©rences et orateurs retenus (ce qui nous a permis de publier le programme des confĂ©rences et des ateliers dans des dĂ©lais records ! ),
  • la possibilitĂ© d’accueillir des Ă©valuateurs externes Ă  l’organisation grâce aux fonctions d’anonymisation des propositions.

J’ai enchaîné avec la création de l’extension « AntiConférences », spécialement prévue pour nous permettre d’organiser l’OpenBar du WordCamp.

Dans ce cas, l’ouverture était totale puisqu’et la proposition de sujets et leur sélection étaient laissées entre les mains des participants du WordCamp Paris 2018. Si certain·e·s d’entre nous avaient une appréhension quant à sa prise d’assaut, nous avons eu la surprise de constater que relativement peu d’entre vous n’avez osé vous exprimer que ce soit pour soumettre des activités ou voter pour celles qui retenaient votre préférence.

Le sprint final !

Pour nous, il a commencé le 8 mars en début d’après-midi. Nous avions rendez-vous pour préparer la répartition des goodies de sponsor dans les totebags.

CC BY imath

De mon côté, j’ai terminé l’équipement du vestiaire que nous avions prévu de bricoler en fonçant récupérer des tickets de vestiaire à l’Office Dépôt du coin, étant donné qu’il faisait défaut à la « MAS ». Déjà le matin, j’étais passé au « Casto » de la rue de Flandres pour récupérer une centaine de cintres en urgence vu qu’Amazon Prime s’était grippé suite à l’épisode neigeux qui s’était abattu sur notre région plus tôt.

Une fois ces préparatifs terminés, nous avons rejoint les orateurs, certains sponsors et les bénévoles pour déguster le buffet dînatoire que Sylvie avait brillamment organisé.

CC BY Olivier Gobet

Ce fut très agréable (et rassurant !) d’échanger avec les personnalités qui allaient contribuer une nuit plus tard à la réussite du 10e WordCamp de Paris. J’ai personnellement été très ému de retrouver mon ami Boone qui m’avait fait l’énorme plaisir de traverser l’Atlantique pour s’engager dans la contribution au premier WordCamp de Paris que je coordonnais.

C’est le WordCamp !

L’équipe d’organisation se confond alors avec celle des bénévoles. Grâce au travail de Florian, nous avions un planning millimétré des tâches que nous devions accomplir. Il m’avait laissé une position d’électron libre toute la matinée pour pouvoir naviguer dans les différents espaces de la « MAS », contribuer aux différents chantiers d’installation qui le nécessitaient, faire face aux urgences et tenter d’animer la table de contribution au Core de WordPress qui était prévue au programme de notre OpenBar.

Le moment critique était la mise en place du « livestream », c’était la première fois qu’on relevait ce défi. Olivier a réussi ce tour de force avec brio et m’a passé les URL des deux flux que j’ai pu mettre en place juste à temps sur le site du WordCamp.

CC BY imath

Cette année, nous avons proposé aux sponsors de réaliser un petit film pour se présenter eux-mêmes à nos participants et souhaiter un joyeux 10e anniversaire au WordCamp Paris, l’histoire de nous mettre dans l’ambiance de notre célébration et de les associer un peu plus à notre rencontre communautaire.

CC BY Rachel Peter

Je pouvais me rendre à la table de contribution au Core de l’OpenBar l’esprit tranquille et plein d’espoirs étant donné que Boone s’était rendu disponible pour nous faire profiter de son expérience de « Core committer ». Malheureusement seul Maxime a répondu présent à cette opportunité et j’ai pu remballer les clés USB contenant les environnements de développement VVV que j’avais préparé avec amour. Dommage..

Quoiqu’il en soit, j’ai dû écourter ma participation à la discussion qui avait remplacé le moment de contribution initialement prévu car des problèmes techniques parasitaient les ateliers de la salle d’en face.

J’étais fou et sur le cul ! Comment était-il possible qu’on rencontre encore des difficultés de projection de l’écran d’une machine de nos jours ? On a essayé toutes les combinaisons de connectique : rien n’y a fait. A partir du moment où le raccordement de la machine nécessitait l’utilisation d’un port USB-C le flux vidéo était en vrac. Résultat : Kirsten qui nous parlait de Webpack a souffert le martyr durant tout son atelier car elle avait impérativement besoin de la configuration de sa machine pour démontrer l’outil. On a bien essayé de compenser en partageant ses slides sur Twitter, mais c’est resté insatisfaisant.

CC BY Rachel Peter

Lorsque Riad a succĂ©dĂ© Ă  Kirsten, nous nous dirigions vers la mĂŞme problĂ©matique vu que sa machine aussi nĂ©cessitait un raccordement via son port USB-C 😱 . Et d’ailleurs, ça s’est très vite vĂ©rifiĂ© : au moins on ne pouvait pas reprocher au projecteur une certaine inconstance ! Heureusement, j’avais pris avec moi ma machine qui elle, plus ancienne, utilise un port « Thunderbolt » pour le mĂŞme raccordement. S’il n’a pas Ă©tĂ© possible d’en faire profiter Kirsten en raison de son environnement de dĂ©veloppement spĂ©cifique, pour Riad ça a Ă©tĂ© diffĂ©rent puisque je dispose de l’environnement de dĂ©veloppement de Gutenberg, Ă©tant donnĂ© que je contribue au projet. Du coup, après quelques checkouts pour rĂ©cupĂ©rer les toutes dernières versions de Gutenberg et de l’extension qui lui servait Ă  animer son atelier, il a pu le mener Ă  bien et dans des conditions convenables.

Il Ă©tait temps de dĂ©jeuner pour essayer de compenser ma dĂ©ception concernant ces difficultĂ©s techniques très pĂ©nalisantes. A mon arrivĂ©e dans la salle « girafe » qui nous servait pour la restauration, je constate ce que beaucoup de participants nous ont rapportĂ© lors de l’enquĂŞte de satisfaction : un raz de marĂ©e avait submergĂ© le buffet dĂ©jeunatoire qu’avec Marc nous avions prĂ©vu pour 300 personnes alors que nous Ă©tions lĂ©gèrement moins 🤔 « Et bien ça creuse les confĂ©rences au sujet de WordPress ! ». Manifestement, nous avons manquĂ© de vigilance sur ce point prĂ©cis. Nous retenons la leçon pour le prochain WordCamp, cette formule est trop risquĂ©e par rapport Ă  celle des portions individuelles. Par ailleurs Marc m’a fait part de l’aide qu’il a reçu de la part de certaines participantes pour « Ă©ponger » les dĂ©gâts du tsunami : aussi je tenais Ă  remercier Mathilde, BĂ©ryl et Emmanuelle 😍 .

Alors, à défaut d’un bol de soupe, j’ai pris un bon bol d’air pour décompresser. En effet le plus important pour moi, ce n’était pas l’estomac c’était de fiabiliser le dispositif de projection des ateliers. De retour à l’intérieur, Claire m’a alors donné l’opportunité d’échanger avec Sophie et Emmanuelle, ça a été génial d’avoir le retour des premières bénéficiaires du dispositif de sous-titrage en temps réels que nous avons introduit lors de cette édition anniversaire du WordCamp de Paris.

Il est temps de regagner la salle des ateliers… Un peu avant 14h, arrive Maxime.. Sa machine, elle aussi, utilise le problĂ©matique port USB-C et lĂ  c’est de nouveau la cata car tout comme Kirsten : son environnement de dĂ©veloppement pour Gulp est spĂ©cifique. Heureusement, Marie de l’équipe des bĂ©nĂ©voles a eu l’éclair de gĂ©nie qui nous a sauvĂ© : utiliser« AirPlay » pour recopier l’écran de la machine de Maxime sur celui de la mienne qui Ă  ce moment de la partie est toujours la plus fiable pour se faire comprendre du projecteur. Le dispositif de secours pour la suite des ateliers Ă©tait tout trouvĂ© ! Bravo Marie 👏

CC BY Christophe Perrin

L’après-midi, j’étais le gardien du temps de la salle des conférences. Et ça tombait super bien car ça me permettait de vivre un moment privilégié : la performance de Boone au WordCamp de Paris. Il a été exemplaire et nous a donné une leçon de courage managérial en intervenant en français sur un sujet très personnel et très éclairant sur la manière dont est organisée la contribution au code de WordPress. Si vous n’avez pas vécu ce moment extraordinaire, je vous recommande vivement de méditer son propos.

https://2018.paris.wordcamp.org/session/a-coeur-ouvert-competences-non-techniques-et-leadership-des-logiciels-libres/

Sa conclusion que je vais paraphraser est magnifique : les technologies, les détails techniques d’un projet de logiciel libre sont en perpétuelle évolution donc éphémères. La seule constante vitale à la survie d’un tel projet est sa communauté. Voilà pourquoi, le chef de projet doit se concentrer sur la dynamique communautaire plutôt que sur les détails techniques du projet.

La suite des conférences était également très intéressante : Tony nous a parlé de la faculté de WordPress à accompagner les start-ups dans la réalisation de leur site applicatif, Claire nous a éclairé sur l’accessibilité dans WordPress, Daniel nous a mis en garde par rapport aux impacts à court et long terme de nos choix (extensions, thème, réglages, …) dans notre WordPress et CreaNico nous a livré les 10 leviers de l’optimisation du SEO des sites WordPress.

Je me suis alors éclipsé pour contribuer à la mise en place des derniers détails de la surprise que nous avions prévu pour clôturer le WordCamp : souffler les bougies de notre gâteau d’anniversaire en compagnie de tous les « lead orgas » des précédentes éditions de notre rassemblement.

Avant de poursuivre la fête dans l’ambiance très « high tech » que nous avait mijoté Florent et Laurent en garnissant notamment le DAD, lieu de l’after party, de stands de jeux de réalité virtuelle, il nous restait à partager avec nos participants la traditionnelle photo de groupe et nos remarques de clôture.

S’agissant de ces dernières, je regrette que nous n’ayons pas eu le temps de faire monter sur scène les orateur·rices, les bĂ©nĂ©voles et les organisateur·rices qui ont tou·te·s rempli leur rĂ´le Ă  merveille 💪

CC BY Christophe Perrin

En conclusion, l’expérience que j’ai vécue est très enrichissante : moi qui suis beaucoup plus à l’aise lorsqu’il s’agit de faire, j’ai beaucoup appris de mon rôle de facilitateur (pour reprendre le terme de la conférence de Boone) et de coordinateur de l’équipe.

Je suis hyper satisfait et fier de la manière dont nous avons collaborĂ© au sein de l’équipe : chacun·e Ă©tait motorisé·e par une furieuse envie de mener Ă  bien notre projet de WordCamp Paris pour 2018 tout en faisant preuve de bienveillance, de solidaritĂ© et d’un esprit d’entraide remarquable. Nous l’avons menĂ© Ă  son terme ce WordCamp, sans casse pour nos populations et avec enthousiasme. Nos erreurs sur certains dĂ©tails nous permettront de faire encore mieux la prochaine fois. Bravo et Merci Ă  nous douze, comme je disais souvent dans notre Slack : « super taf 👌» !

Vive WordPress, vive le WordCamp Paris.